Constance de BRETAGNE [sosa n° 38877959]
Naissance : vers 1161.
Décès : en septembre 1201, Nantes ~ Loire-Atlantique.
Note : Elle est morte peu après la naissance de sa fille Catherine.
Elle pourait être morte de la lèpre, mais cette information est jugée douteuse par Eric Borgnis Desbordes (Constance de Bretagne, ed Yoran embanner 2018 page 437); elle aurait en tout cas senti la mort venir, consacrant les deux dernières années de sa vie à des œuvres religieuses.
Inhumée dans l'église de l'abbaye de Villeneuve, qu'elle avait fondée (les Sorinières, au sud de Nantes). Y reposeront aussi son troisième mari Guy de Thouars et leur fille Alix, duchesse de Bretagne (église et tombeaux disparus par la Révolution et les guerres de Vendée).
Note : Duchesse de Bretagne (1166-1201).
Comtesse de Richmond (1171-1201).
"Ce moment déterminant de l'histoire de la Bretagne ... vit à la direction du Duché, pendant dix-sept ans, une femme seule, la Duchesse Constance, face à l'hostilité déclarée des trois rois successifs d'Angleterre, Henri II, Richard Ier, Jean-Sans-Terre, et de la redoutable Aliénor d'Aquitaine." (Yannick Hillion)
Une période de calme s'ouvre en particulier en 1190 quand Richard Ier Coeur-de-Lion et Philippe Auguste partent ensemble pour la troisième croisade.
En 1196, Richard Coeur de Lion lui tend un guet-appens à Pontorson avec l'aide de son propre mari Randulph, et l'emprisonne, puis envahit et dévaste la Bretagne, tandis que son fils Arthur (9 ans), soutenu par les bretons qui l'avaient reconnu comme duc, est accueilli à Paris par Philippe Auguste.
En 1199 la mort de Richard ouvre une crise de succession entre Jean-sans-Terre (soutenu par sa mère Aliénor d'Aquitaine) et Arthur, respectivement fils et petit-fils du roi Henri II d'Angleterre. Jean est couronné roi, et Philippe Auguste lui reconnait même la suzeraineté sur la Bretagne (mais se retournera la-dessus en 1202 ...)
Par la mort de son fils Arthur et le mariage de sa fille Alix, le duché de Bretagne, précédemment aux maisons de Cornouaille et de Penthièvre, passe aux capétiens.