une histoire de fromages

Nous avons trouvé le document ci-contre dans « Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 », département du Cantal (accessible sur archive.org), en série E sous la cote E 806.

Moyennant quelques informations issues de Geneanet:

« Peyrounelle de Neyrebrousse » est Péronnelle de BREZONS de NEYREBROUSSE, branche de la famille de BREZONS rencontrée dans notre arbre.
Elle serait une sœur de notre ancêtre Jeanne de BREZONS qui épousa en 1573 Guillaume de MASSEBEAU.

Péronnelle avait épousé en 1592 François de TRAVERSE d’ANTERROCHES, décédé avant 1626. Il est fort possible que ce François soit un frère de Jacques de TRAVERSE, présent dans notre arbre, époux de Louise de LASTIC.

« de LAUMUR » est aussi présent dans notre arbre (précisément DELARBRE de Laumur)

Un gouverneur du château de Murat fut Charles de BREZONS, qui serait cousin germain de Péronnelle. Deribier (dictionnaire statistique) donne aussi un François de BREZONS, peut-être fils de Charles – alors oncle de Péronnelle – , gouverneur du château en 1602.

Quelques années plus tard, le château était démoli jusqu’à la dernière pierre (1633, sur ordre de Richelieu).

On ne connait pas l’issue de cette enquête de 1627 ! Il semble bien que la chose dépende du droit coutumier…

Selon Deribier encore, notre ancêtre Louis TEILHARD « Consul de Murat en 1570, faisait avec le Languedoc un très-grand commerce de fromages, et parvint à acquérir une fortune très-considérable ».

Reste à identifier ce « jaunade », peut-être ce que nous appelons aujourd’hui du Cantal (ou fourme) ? Dont on dit que le procédé de fabrication existe depuis 2000 ans ! Une fourme peut peser couramment 40 kg …
Mais en 1627, Cantal était seulement le nom de la montagne ? Quoique des sites fromagers nous disent que ce nom était déjà donné au fromage en 1298 ! Peut-être « jaunade » était-il simplement le nom vernaculaire ?

Voici ce qu’on peut lire dans un ouvrage extrêmement  savant.
sf pour: substantif féminin
D pour: sous-dialecte mauriacois (région de Mauriac, Nord-Ouest du Cantal)
Mais « petit fromage …  » ne semble pas convenir s’il ne fallait que « un joanade à chacun des seigneurs » !

Nous trouvons bien aussi « une joanade » dans des transcriptions de cens (redevances au seigneur) dans le Cantal au XVe siècle; donc probablement pas un petit fromage.

fromage AOP Cantal

abus d’écrémage (1909)