Charlemagne etc.

Quand on a longuement épluché les registres d’état-civil, et plus péniblement encore les registres paroissiaux du XVIIIe ou avant, on se trouve un peu écœuré de voir à quel point la généalogie des dynasties et de la grande noblesse est connue avec un luxe de détails et depuis si longtemps …

Mais si vous arrivez à franchir le pas, à atteindre le XVIIe ou le XVIe siècle, alors vous avez quelques chances de rencontrer  une femme de petite noblesse ayant épousé un plus ou moins riche bourgeois ou laboureur. Alors, avec un peu de chance encore, en remontant sa famille, vous trouverez de plus grands seigneurs et  vous serez connecté !  Alain Beyrand recense par exemple des milliers de descendants de Charlemagne.
(voir http://gw.geneanet.org/elastoc et  http://pressibus.org/gen/index.html )

Et plus encore: au fil des générations les mariages entre cousins même assez éloignés font que les liens de parenté sont multiples (ce qu’on appelle en généalogie les implexes, ou si vous voulez l’endogamie, encore plus forte dans la noblesse). Résultat: les connexions sont très nombreuses !
Le site précédent permet ainsi de trouver 700 chemins différents pour connecter Charlemagne à son descendant Saint-Louis, comportant entre 14 et 21 générations.
Pour la connexion de notre ancêtre Artaud de SAINT-GERMAIN (époux de Louise d’APCHON) à Charlemagne, cela donne 3608 chemins, comportant entre 19 et 29 générations. À titre indicatif, s’il n’y avait pas ces implexes, une personne aurait environ un milliard d’ancêtres à la trentième génération (230).
Ainsi, même si la généalogie comporte quelques erreurs, l’existence du lien est garantie. Seule la connexion entre nous-même et Artaud de SAINT-GERMAIN ne repose que sur la fiabilité de nos propres recherches …

Même si au premier abord cela peut faire rêver, cette circonstance n’est donc pas du tout originale.

Et pas seulement Charlemagne !

À elle seule, Louise de LASTIC (née vers ? 1560 ?), trisaïeule de Jean III de MASSEBEAU, permet avec les ressources de Geneanet de remonter à la fois à:

  • Charlemagne
  • Hugues CAPET, lui-même descendant par ailleurs de Charlemagne (3 branches distinctes sur 7 générations)
  • et Guillaume Le Conquérant !! lui-même descendant par ailleurs de Charlemagne (6 branches distinctes, 10 à 12 générations)