tout sur le n° sosa

Cette numérotation dite de « Sosa-Stradonitz » attribue un numéro unique à chaque ascendant direct d’un individu donné, pris comme racine d’un arbre.
On donne à cet individu le numéro n=1 , ensuite la règle est la suivante pour tout n: le père du n° « n » se voit attribuer le n° « 2n » et sa mère le n° « 2n + 1 ».
Les n°s pairs sont des hommes, les n°s impairs des femmes.
Ou (à lire à haute voix): le pair est un père et l’impair est une mère.
numerotation-sosa-stradonitz_mdf

La représentation binaire du numéro est intéressante:

tableau-sosaOn voit qu’étant donné le n° d’une personne, écrit en binaire, on obtient son père en juxtaposant un 0 à droite (c’est la multiplication par 2), et sa mère en juxtaposant un 1 à droite. Ces deux numéros successifs identifient un couple d’ascendants.
Le nombre de chiffres de la représentation binaire nous dit à quelle génération appartient l’ascendant considéré. Et la succession des 0 et des 1 trace la branche entre la personne et la racine, celle-ci correspondant au premier 1 à gauche. Par exemple le numéro 11 (onze), soit 1011 en binaire, correspond – en lisant les chiffres de droite à gauche – à la mère de la mère du père = la mère de la grand-mère paternelle = la grand-mère maternelle du père.

Outre les considérations précédentes, le numéro sosa permet de mettre de l’ordre dans la multitude des branches; parmi tous les collatéraux (fratries), sa présence singularise les ascendants directs.

Dans notre base généalogique le numéro 1 est attribué à notre fille (au choix …), l’auteur de ces lignes est donc le n° 2.

Maintenant un exemple un peu plus complexe !

naissance-pierre-boiral-21-4-1767-st-etienne-du-valdonnez-rec
Naissance de Pierre BOIRAL le 21 avril 1767 à la Bazalgette, commune (à cette époque: paroisse) de St-Etienne-du-Valdonnez en Lozère.
Notre logiciel de généalogie nous donne le n° sosa = 228.
On trouve facilement un convertisseur en ligne, par exemple celui-ci, et la traduction en binaire de 228 s’écrit 11100100 . Complétez la phrase suivante: il s’agit du père du père de la mère du père de … ?
Plus sérieusement, nous avons 8 chiffres en binaire, donc nous sommes au septième degré d’ascendance, ou si vous préférez au bisaïeul du trisaïeul; ou encore à la 8ième génération, la racine étant la première.
Les chiffres à gauche 111… nous montrent que nous sommes dans l’ascendance de la mère de la mère [de la racine], autrement dit dans l’ascendance de Denise VALLET, et plus précisément du grand-père paternel de celle-ci.
Encore une autre manière de voir: les 4 premiers chiffres à gauche sont ceux de William Vallet, nous sommes donc dans l’ascendance de ce dernier.

À ce degré 7 le nombre d’ascendants est 27 = 128, leur numéros vont de 128 à 255, et nous en connaissons à ce jour 88, nés approximativement entre 1742 et 1796.

Curiosités

Le plus long numéro du type 1000000… est l’origine de notre patronyme (« lignée agnatique »); cette série s’arrête à Pierre Denis DUVAL, né le 8 octobre 1815 à La Carneille (Orne), n° sosa 32 = 25 ou 100000; nous n’irons pas plus loin car il porte le nom de sa mère, étant fils « naturel » de père inconnu.

Le plus long numéro 11111…. (« lignée cognatique »)  est actuellement Catherine TILY, née vers 1800 dans les Côtes-d’Armor, n°127 = 27 – 1, ou 1111111. Sur cette branche, le patronyme change au contraire à chaque génération:
TILY, CONSTANTIN, HUET, LE GOFFIC, VALLET, AYOUN, DUVAL …